mercredi 26 août 2015

USA: le pétrole de schiste provoque des maladies du cœur

Une hausse de 27% en moyenne du nombre de maladies cardio-vasculaires coïncide avec la présence d'une zone de forage située à un kilomètre d'une ville.

Le boom du pétrole de schiste en Pennsylvanie risque d'augmenter sensiblement le nombre de maladies du cœur ainsi que d'affections neurophysiologiques chez des personnes qui habitent près des zones d'extraction, rapportent l'écologiste américain Reynold Panettieri et ses collègues de l'Université de Pennsylvanie, cités par le magazine PLoS One.

"Même si l'enquête ne permet pas encore de déclarer que l'exploitation du pétrole de schiste provoque de tels problèmes de santé, une forte hausse du nombre en si peu de temps témoigne qu'il faut tenir compte du dommage potentiel pour la santé humaine dans le calcul du profit économique de la fracturation hydraulique", annoncent les scientifiques.

En comparant des statistiques médicales avec la position des puits d'extraction, les chercheurs ont découvert que les forages et les extractions de pétrole de schiste de ces puits coïncidaient avec l'émergence de maladies du cœur et du système nerveux.

Les experts comptent démontrer prochainement que l'augmentation du nombre de maladies  correspond effectivement à l'extraction du pétrole de schiste et non pas à d'autres facteurs.

Source: Spunik news.fr

lundi 24 août 2015

"Lundi noir" sur les marchés financiers: le pire reste à venir


Les marchés financiers mondiaux ont été plongés dans la panique et dans l’inquiétude provoquée par la situation actuelle de l’économie chinoise. Les experts cités par les médias occidentaux estiment que les participants des marchés doivent se préparer à un scénario négatif.

"Lundi noir" et dégringolade des prix des matières premières

Trader John Santiago, center, works on the floor of the New York Stock Exchange, Monday, Aug. 24, 2015
© AFP 2015. Richard Drew
La bourse de Shanghai, qui s'est effondrée ce lundi à 8,5 % en dépit de la décision des autorités de rassurer les investisseurs, a entraîné dans sa chute nombre de places boursières mondiales. Les marchés ont subi une vague de vente chaotique d'actifs. Cependant, le pire pourrait encore venir, estiment les analystes financiers.

La journée du 24 août a été appelée "lundi noir" sur les marchés des valeurs de beaucoup de pays, notamment asiatiques. L'indice de la bourse de Shanghai a atteint son pire niveau depuis 2007. Suite à cette chute, les indices d'autres marchés ont commencé à s'effondrer également. Les devises des économies en voie de développement ont été rapidement affaiblies.

La déroute des bourses asiatiques a continué à faire des ravages, se propageant à Wall Street après avoir entraîné la chute des marchés européens. L'indice Dow Jones a subi une baisse historique de 1.000 points. Les prix des matières premières ont baissé comme jamais depuis ces 16 dernières années. Quant aux prix du pétrole, ils ont atteint leur plus bas plancher depuis ces 6,5 dernières années.

Les investisseurs sont de plus en plus inquiets pour l'économie mondiale. Les médias indiquent que tout ce qui se passe conduit à douter que l'économie mondiale soit prête à l'augmentation du taux établi par la Réserve fédérale américaine.

Les problèmes chinois et ses conséquences mondiales

"C'est une véritable catastrophe, et il semble que rien ne peut l'arrêter", estime Chen Gang, le directeur principal d'investissements de Heqitongyi Asset Management Co. (Shanghai), cité par l'agence Bloomberg.

Les problèmes dans l'économie chinoise semblent être plus profonds qu'on le pensait. La valeur totale des actions chinoises a diminué de plus de 4.000 milliards de dollars depuis le 12 juin jusqu'à vendredi dernier.

"Les spéculateurs craignent un nouvel affaiblissement de l'économie de la Chine, une chute plus grave sur les marchés mondiaux des matières premières, et ne font pas confiance à la politique du gouvernement et de la Banque populaire de Chine, ni à ce qu'ils vont entreprendre et quelles seront les conséquences", estime l'expert de la banque française Société Générale Kit Juckes cité par The Daily Telegraph.

Certains experts déclarent que la Chine dispose encore de possibilités pour résoudre ses problèmes économiques. Pourtant, beaucoup sont persuadés que les autorités mènent une politique qui n'est pas suffisamment efficace.

Expert US: la dévaluation du yuan, problème chinois et mondial
© AP Photo/ EyePress, FILE
Les analystes d'IG cités par les médias soulignent les difficultés auxquelles l'économie chinoise a fait face, notamment ce lundi. Selon l'un d'eux, il s'agit maintenant d'un moment décisif pour la Chine confrontée à un ralentissement grave de la croissance économique.

"Les marchés sont en train de se rendre compte qu'il n'y a pas du tout de reprise économique", estime l'économiste Herlin Philippe dans une interview pour Sputnik. Selon l'expert, les pays émergeants, "le seul espoir qui demeurait", ont commencé à "tomber comme des dominos", et les chiffres économiques donnés par les gouvernements ne sont pas réalistes.

"On est tous dans le même panier avec la mondialisation. Si un pays important comme la Chine ralentit, il y a des répercussions. Ce n'est pas en se retranchant derrière nos frontières qu'on va résoudre les problèmes", a ajouté l'économiste.

Source: Sputnik.net

vendredi 21 août 2015

Une autre journée à la baisse sur les Bourses nord-américaines

(archives)  Photo :  PC/AP Photo/Jin Lee
Les marchés nord-américains ont ouvert vendredi en nette baisse, l'accentuation de la contraction de l'activité manufacturière en Chine ajoutant aux inquiétudes des investisseurs sur la croissance mondiale.
Dernier en date d'une série d'indicateurs macroéconomiques décevants, l'indice PMI manufacturier « flash » publié vendredi suggère que l'activité manufacturière en Chine a connu en août sa plus forte contraction depuis la crise financière et conforte les craintes d'un atterrissage brutal de l'économie chinoise.
Cette annonce a fait chuter les marchés financiers à travers le monde, qui avaient déjà accusé le coup de l'effondrement des Bourses chinoises au début de l'été et de la dévaluation surprise du yuan le 11 août.
« Je pense que cette volatilité devrait persister au moins jusqu'à la fin de l'année », observe Nigel Green, directeur général de deVere Group. Il ajoute toutefois que « pour la plupart des investisseurs à long terme, les craintes d'une apocalypse financière à courte échéance sont exagérées ».
Cinq minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 163,22 points, soit 0, 96 %, à 16 827,47 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,97 % à 2015,97 points et le Nasdaq Composite cède 1,64 % à 4797,72 points.
La Bourse de New York avait déjà perdu plus de 2 % jeudi, passant en territoire négatif sur l'année 2015.
Pendant ce temps au Canada
À Toronto, l'indice SP/TSX était en baisse de 65 points pour atteindre 13 671 points. 
Le dollar canadien s'échangeait à 76,42 ¢US à l'ouverture des marchés, vendredi, en baisse de 0,03 cent par rapport à la fermeture, jeudi.
L'once d'or était évaluée à 1155 $US, en hausse de 2,70 $. Le prix du baril de pétrole était en baisse de 17 cents à 41,15 $ US.
Prix des aliments à la hausse au Canada
Le taux annuel d'inflation a augmenté de trois dixièmes de point en juillet au Canada par rapport au mois précédent. Il se situait à 1,3 %.
Statistique Canada précise que la hausse, freinée par le coût de l'énergie, a surtout été attribuable aux prix plus élevés des aliments.
Au Québec, le taux d'inflation a également grimpé de trois dixièmes de point pour se fixer à 1,3 %

Source: Radio-Canada

mercredi 19 août 2015

Si la Chine chute, le monde risque de tomber avec elle

L’indice Shanghai Composite a connu sa plus forte baisse depuis janvier. Une chute qui traduit d’autres maux plus importants de la deuxième économie du monde.  

L’indice Shanghai a connu mardi sa plus forte baisse depuis janvier. Il a terminé la séance à 3748,16 points, en recul de 6,2 %. Crise boursière, crise immobilière, crise de croissance, le modèle de développement chinois est sur la sellette. Voici pourquoi il y a une bulle boursière.  
Parce que c’est l’histoire d’un pays qui a une croissance déséquilibrée depuis des années et dont on annonce depuis une décennie qu’elle n’est pas durable ni soutenable. « L’histoire d’un pays qui a connu une hausse irrationnelle de 150 % de sa bourse en moins d’un an, résume Pierre Larrouturou, un de ces rares économistes qui ont prédit la crise actuelle. Qui se double de l’effondrement de la bulle immobilière. Et qui voit son activité reculer comme jamais depuis 25 ans, de l’aveu même du gouvernement. Les chiffres officiels parlent d’une croissance de 6 %, mais le pays est au bord du gouffre : la consommation d’énergie recule, les importations régressent de plus de 15 %. Pékin a beau avoir mis 40 % de son PIB pour relancer l’investissement en 2008 ; la croissance a été artificialisée. »  

Reprenons. Il y a un an, les Chinois, enfin ceux qui en ont les moyens, commencent à déserter l’immobilier qui a connu une bulle sans précédent : le secteur pèse plus de 15 % du PIB (deux points de plus qu’en Espagne, c’est dire…) et des millions de mètres carrés ne trouvent plus preneur.  

Les banques ont distribué des crédits à tour de bras, y compris pour favoriser la consommation, deux fois plus faible que dans les économies développées. Mais une bonne partie va cette fois servir à irriguer une autre bulle : le boom dans les actions. Une partie des investissements dans l’immobilier sont réorientés vers une autre spéculation, boursière cette fois-ci. Une ruée encouragée par les autorités chinoises, qui veulent gonfler la capitalisation boursière de Shanghai, la principale bourse du pays, pour tenter de faire gagner un demi-point à une croissance en chute libre.  

La banque centrale de Chine baisse alors en novembre 2014 ses taux d’intérêt pour tenter de relancer l’économie. Les autorités lancent aussi une plateforme d’interconnexion boursière qui permet aux investisseurs internationaux d’accéder directement, via Hong Kong, à des titres cotés à Shanghai et aux Chinois d’acheter des actions cotées à Hongkong.  

C’est l’explosion, à l’image de la croissance démesurée de la bourse de Shanghai. En juin 2014, elle pèse moins de 500 milliards de dollars. Trois fois rien comparée aux grandes places telles New York, Londres ou même Paris. Mais Shanghai va grossir et vite. Un an plus tard, en juin 2015, elle affiche fièrement 6500 milliards de dollars. Plus de trois fois le produit national brut de la France. Entre-temps, le pays a donc connu une ruée sans précédent de petits boursicoteurs. « Plus de 22 millions ont ainsi ouvert en mai un compte bancaire dédié aux investissements en bourse, du délire ; alors que les signes du krach étaient manifestes », raconte Larrouturou. La flambée a culminé avec les 5000 points atteint le 13 juin par la bourse de Shanghai.  

Pourquoi la bulle explose-t-elle ?  

Parce que ce même 13 juin, Pékin décide d’agir. Le gendarme des marchés financiers chinois décide de limiter le recours aux opérations « sur marge » opérations dans lesquelles un investisseur emprunte à une maison de courtage pour acheter des actions. Le jour d’après, la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC), interdit également les transactions réalisées avec des fonds empruntés en dehors du circuit des opérations « sur marge ».  

Du coup, les investisseurs comme les petits porteurs commencent à se désengager. Après un an d’emballement financé en grande partie par des emprunts, le marché boursier chinois « corrige » de 30 % en trois semaines (jusqu’à début juillet) ; 3000 milliards de dollars de capitalisation partent en fumée. « Un chiffre phénoménal », dit Larrouturou.  

Pour éviter la panique générale, les autorités font exactement l’inverse de leur plan du 13 juin. Elles assouplissent les restrictions sur les « opérations sur marge », technique, rappelons-le, qui consiste à emprunter auprès d’intermédiaires financiers pour acheter des actions. Une manière de donner aux Chinois moyens la possibilité de continuer à s’endetter pour poursuivre l’aventure financière.  

Mais les autorités chinoises ne se contentent pas que de ça. Elles baissent les taux d’intérêt. Elles gèlent les projets d’introduction en Bourse. Elles orchestrent la mobilisation des sociétés de courtage et des gestionnaires de fonds, qui se sont engagés collectivement à acheter pour au moins 120 milliards de yuans (24,5 milliards $CAN) d’actions. Elles permettent même à une société publique de financement des investissements sur marge de bénéficier d’une ligne de liquidité directe de la banque centrale. La bourse reprend des couleurs pendant quelques semaines, avant de replonger.  

Le trou d’air vient rappeler que l’économie chinoise se porte beaucoup moins bien que ce que laissent entendre les autorités. La semaine dernière, les trois dévaluations successives du taux pivot du yuan par rapport au dollar montraient que Pékin s’était résigné à sortir l’arme du taux de change pour éviter précisément un essoufflement de la conjoncture. En vain.  

Alexandre Delaigue professeur d’économie à l’université de Lille, met en garde : « Cette crise teste le mythe d’une élite hypercompétente et repose la question du contrat social dans ce pays. Le regard du peuple peut passer d’un équilibre entre le " vous êtes corrompus, dictatoriaux mais compétents " à " vous êtes corrompus, dictatoriaux et en plus, incompétents ". Et là, cela devient explosif car le contrat social chinois, c’est accepter un régime autoritaire qui apporte de la prospérité. Si ce n’est plus le cas, que va faire le régime des 200 millions de Chinois de la classe moyenne qui ont investi leur épargne et ne bénéficient d’aucun filet social ? ».  

Pourquoi il faut s’inquiéter  

Jacques Attali, sur son blogue, ne dit pas autre chose : « De plus, si la croissance continue de ralentir, c’est l’exode rural qui va s’essouffler, réduisant la demande de logements et menant l’immobilier à l’effondrement, ce qui détruira l’autre moitié de l’épargne de la classe moyenne, écrit-il. Et rien n’est plus dangereux, pour tout régime, que de ruiner sa classe moyenne, ossature de tout ordre social ». Et d’ajouter : « La manipulation du taux de change ne suffira pas à enrayer cette chute. Au contraire, même, elle peut l’aggraver en mettant la Chine en situation de dépendre du bon vouloir des spéculateurs internationaux, et en incitant d’autres pays à agir sur leur taux de change pour rétablir leur compétitivité. »    

« Au total, la récession chinoise, si elle se confirme, entraînera celle du Brésil, qui provoquera celle des États-Unis puis la nôtre », estime Attali. C’est déjà le cas, rappelle Pierre Larrouturou : « Le Japon vient d’annoncer qu’il retombe en récession, le Brésil et le Canada aussi. Et la croissance vient d’être revue à la baisse aux États-Unis ; seule la France veut croire qu’elle repart. On va vers une nouvelle crise pire qu’en 2008. On a déplacé les fauteuils sur le pont du Titanic, on n’a pas régulé le monde de la finance ni séparé les banques de dépôts et d’investissement, et les États n’ont plus du tout les mêmes marges de manoeuvre qu’il y a sept ans ». Et Attali de prévenir : « Le monde s’approche d’une grande catastrophe économique. Et personne n’en parle. »


Source: Le Devoir

vendredi 14 août 2015

Expert: la confrontation avec la Russie, unique raison d'être de l'Otan



L'Otan trompe les pays de l'Europe de l'Est en prétendant les défendre contre une éventuelle agression russe.

L'Alliance atlantique aurait dû être dissoute après la fin de la Guerre froide, estime le président du centre analytique américain Future of Freedom Foundation Jacob Hornberger.


« Soyons honnêtes: ces gens n'ont pas d'égal dans leur capacité à provoquer des crises et à s'en laver les mains aussitôt. Il fallait dissoudre l'Otan au terme de la guerre froide. La seule raison pour laquelle l'Alliance n'a pas été dissoute réside dans la nécessité de créer d'innombrables foyers de tension avec la Russie afin que l'Américain moyen soit toujours favorable au maintien de l'industrie militaire américaine obsolète dans son état actuel », explique l'analyste sur le site de l'organisation.



Une fois la guerre froide terminée, l'Otan s'est mise à "absorber" les pays de l'Europe orientale avec pour objectif final d'englober l'Ukraine, ce qui aurait permis aux États-Unis de déployer leurs bases militaires à proximité des frontières russes, indique M.Hornberger.



Selon lui, aux yeux de ceux qui portent aux nues les militaires US, la Russie a l’image d’un agresseur, mais ce n'est pas à Moscou que l'actuelle confrontation russo-occidentale prend ses racines.

Spource: Sputnik.fr

mardi 11 août 2015

Mission espace: La lente agonie de l'Univers cartographiée


Centaurus A  Photo :  ESO
L'ensemble du cosmos, qui regroupe tout ce qui s'est créé après le big bang, est en train de mourir lentement, affirme une équipe internationale réunissant une centaine de scientifiques issus de plus de 30 universités australiennes, européennes et américaines.
Comment sont-ils arrivés à cette conclusion? En mesurant, avec une précision inédite, l'énergie produite au sein d'une vaste région de l'espace constituée de plus de 200 000 galaxies.  Les chercheurs ont ainsi pu confirmer que la quantité d'énergie produite à l'heure actuelle dans cette portion de l'Univers représente la moitié environ de ce qu'elle était il y a deux milliards d'années.
« À partir de maintenant, l'Univers est voué au déclin, comme une vieillesse qui durerait pour toujours [...] L'Univers s'est écroulé sur son sofa, a ramené la couverture à lui et s'apprête à dormir d'un sommeil éternel. »
— Simon Driver, Centre international de recherches radioastronomiques
Les travaux
L'équipe de recherche a utilisé sept des télescopes les plus puissants de la planète. Elle a observé pendant huit ans des galaxies dans 21 longueurs d'onde différentes, comme l'infrarouge ou l'ultraviolet.
Une grande part de l'énergie qui circule dans l'Univers a été générée après le big bang, mais de l'énergie nouvelle est constamment libérée lors de la fusion thermonucléaire dans les étoiles.
L'étiolement progressif de l'Univers est connu par la Science depuis la fin des années 1990. Mais ce travail montre que ce processus s'opère dans l'ensemble des longueurs d'onde comprises entre l'ultraviolet et l'infrarouge lointain, et offre l'estimation la plus complète à ce jour de la quantité d'énergie produite dans l'Univers proche.
Source: Radio-Canada

lundi 10 août 2015

L’Allemagne a largement profité de la crise en Grèce

Photo: Louisa Gouliamaki Agence France-PresseBonne affaire pour l’Allemagne, la crise grecque a été moins bonne pour ce pays d’Europe.
Berlin — L’Allemagne, qui a adopté une ligne dure vis-à-vis d’Athènes, a fortement profité de la crise économique et financière en Grèce, révèle un institut d’études économiques allemand lundi.

Selon des calculs de l’Institut Leibnitz de recherche économique (IWH), l’Allemagne a pu réaliser des économies budgétaires de quelque 100 milliards d’euros depuis le début de la crise grecque en 2010, soit plus de 3 % du Produit intérieur brut (PIB).

« Ces économies dépassent le coût engendré par la crise et ce même si la Grèce ne remboursait pas entièrement sa dette », écrivent les économistes. « L’Allemagne a donc dans tous les cas profité de la crise en Grèce », poursuivent-ils.

« De manière disproportionnée »

Les experts ont effectué des simulations en partant du constat que les investisseurs confrontés à une crise économique effectuent le plus possible des placements sûrs.« Durant la crise européenne de la dette, l’Allemagne a profité de cet effet de manière disproportionnée », selon eux.

Ils ont également cherché à évaluer quelle aurait été une politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) neutre pour l’Allemagne durant cette période. « On en vient à des taux simulés sur les emprunts d’État allemands qui, en moyenne entre 2010 et aujourd’hui, sont 3 % plus élevés à ce qu’ils ont été dans la réalité »-, selon eux, ce qui revient à des économies budgétaires globales d’au moins 100 milliards d’euros sur les quatre dernières années et demie ».

Privatisations profitables

L’Allemagne a également raflé d’importants contrats lors des privatisations menées tambour battant par Athènes depuis 2011 en échange de l’aide financière des Européens notamment. La société Fraport, associée à un entrepreneur grec, a notamment décroché le contrat de rachat de 14 aéroports régionaux grecs, dont certains très touristiques comme Corfou, pour environ un milliard d’euros.

L’Allemagne a adopté un ton très ferme dans la crise grecque, martelant sans cesse la priorité aux mesures d’austérité malgré l’asphyxie de l’économie hellène. Elle a même été accusée par certains économistes et responsables politiques d’imposer son « diktat » lors des dernières négociations entre la Grèce et ses créanciers européens mi juillet en vue d’un troisième plan d’aide.

La chancelière Angela Merkel s’est engagée de longue date auprès des contribuables à ce que les plans d’aide accordés à Athènes ne leur coûtent rien.

Berlin est également radicalement opposée à un effacement partiel de l’abyssale dette grecque alors que la plupart des économistes et certaines institutions internationales comme le FMI la juge insoutenable (à plus de 170 % du PIB).

Source: Le Devoir

mardi 4 août 2015

MIGRANTS: Plus de 2000 décès en Méditerranée cette année

Photo: Angelos Tzortzinis Agence France-PresseDes migrants afghans arrivant en Grèce, en provenance de la Turquie.

Le cap des 2000 migrants et réfugiés morts cette année en mer Méditerranée en tentant de gagner l’Europe par la mer a été franchi ce week-end, un bilan humain tragique supérieur à celui de la même période de l’année 2014.

«Malheureusement nous avons atteint ce week-end un nouveau niveau avec plus de 2000 migrants et réfugiés morts» en 2015 en tentant de joindre l’Europe via la Méditerranée, a indiqué mardi à Genève Itayi Virri, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Pour la même période de 2014, 1607 migrants avaient péri dans leur traversée hasardeuse de la Méditerranée, 3279 sur l’année entière.

L’OIM indique également que quelque 188 000 migrants sont arrivés depuis janvier en Europe, principalement en Grèce et en Italie, via la Méditerranée et elle s’attend à ce que le chiffre symbolique des 200 000 personnes soit «très rapidement atteint».

Approximativement 90 500 migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce et 97 000 en Italie, mais les décès sont essentiellement enregistrés dans les tentatives de traversée depuis l’Afrique du Nord vers l’Italie. Il y a eu 1930 décès sur cette route contre une soixantaine sur la route de la Grèce, généralement depuis la Turquie. Ce bilan est plus modeste car la traversée est beaucoup plus courte entre les côtes turques et les îles grecques.

Dix-neuf décès dans le canal de Sicile la semaine dernière sont venus s’ajouter à ce bilan, précise l’OIM. Dans un des cas, 14 corps ramenés dans le port sicilien de Messine, les migrants sont morts d’épuisement et de soif après que l’eau potable eut été utilisée pour refroidir le moteur du bateau, selon les témoignages recueillis par l’OIM.

Pression maintenue à Calais

Pour beaucoup de ces migrants, la Grande-Bretagne reste l’objectif final de leur marche vers l’Europe du nord et Calais, dans le nord de la France, reste un point de passage malgré le dispositif policier mis en place par la France en coordination avec les Britanniques.

Quelque 600 tentatives d’intrusion de migrants, selon la police, ont été déjouées dans la nuit de lundi à mardi aux abords du tunnel sous la Manche, près de Calais, qui faisait par ailleurs l’objet d’une «inspection» provoquant des retards de trafic.

Ce chiffre est cependant en forte baisse comparé aux 1700 tentatives de candidats à l’immigration en Angleterre enregistrées la nuit précédente.

Le groupe Eurotunnel qui gère l’installation sous-marine entre la France et l’Angleterre a annoncé qu’il effectuait une inspection au sein du couloir sud du tunnel, après la détection d’une «anomalie», qu’il n’a pas précisée, mais qui provoquait des retards dans le trafic mardi matin.

Les passagers devaient tabler sur une attente de deux heures au départ de Folkestone en Angleterre, et d’une heure côté français, le trafic étant détourné sur le seul tunnel nord.

Dans la nuit, environ 500 migrants ont été dénombrés aux abords du site, pour 600 tentatives d’intrusion, dont 400 ont été repoussées. Environ 180 personnes interceptées ont été reconduites hors du site et une vingtaine interpellées, a détaillé une source policière.

«Responsabilité morale» de l’Europe

Selon l’OIM, de 3000 à 5000 migrants campent à Calais dans l’attente d’un hypothétique moyen de traverser la Manche.

Dix sont morts dans leurs tentatives depuis le 1er juin. «L’Europe a une responsabilité morale et politique pour répondre (à cette crise) de façon humanitaire», a souligné Eugenio Ambrosi, directeur de l’OIM pour l’Union Européenne.

Il appelle à des solutions à long terme, avec des protections internationales pour ceux qui arrivent en Europe. L’OIM souligne également que les projets de renforcer les barrières autour du port et du tunnel «seront inefficaces pour contrôler les migrations irrégulières mais également dangereux pour les migrants, et augmenteront les demandes pour les passeurs».

À Bruxelles, la Commission européenne a indiqué que le Commissaire pour les migrations et les Affaires intérieures Dimitris Avramopoulos doit appeler mardi les ministres de l’Intérieur français et britannique pour voir ce que Bruxelles peut faire sur le plan de l’aide financière et pratique dans le traitement des demandes d’asile et de l’organisation des retours.

mardi 28 juillet 2015

Pas moins de 700 tentatives d'accès par jour à des sites pornographiques depuis le parlement britannique

 
Selon les données rendues publiques par le département informatique du Palais de Westminster, il y a eu près de 700 tentatives par jour d'accès à des sites pornographiques depuis le parlement britannique en 2015.

Ces chiffres témoignent d'une baisse notable par rapport à la statistique de 2013 qui recensait environ 800 tentatives quotidiennes. Ces estimations pourraient cependant inclure un large pourcentage de visites involontaires, dues le plus souvent à des pop-up publicitaires.

Le département informatique de Westminster est obligé de publier ces données régulièrement, conformément aux lois britanniques sur la liberté d'information. Mais la publication de ce dernier rapport fait suite à une requête de Express.co.uk, après que le site sexymp.co.uk - qui permet aux utilisateurs d'évaluer l'apparence des députés - ait été consulté par les parlementaires 52 786 fois en 2014 alors même que l'accès à ce site depuis l'enceinte du parlement britannique est interdit.

Réagissant à ces révélations, un porte-parole de la Chambre des communes a estimé que les règles en vigueur actuellement établissant «des limites précises» pour «décourager l'utilisation inappropriée de ses serveurs» étaient suffisantes.

Suite à la publication d'une statistique similaire l'année dernière, le service de presse de la Chambre des communes avait affirmé que ces chiffres «ne donnent pas une représentation précise du nombre d'accès intentionnels par les utilisateurs du réseau».

La conduite des parlementaires britanniques est passée au crible après l'explosion, en juillet, d'un scandale autour de Lord Sewel, le président du Comité des normes, dont une vidéo le montrant en train de prendre de la cocaïne avec des prostituées a été récemment diffuées sur le web.

Il y a quelques semaines, un autre politicien avait fait face à des poursuites judiciaires pour avoir abusé sexuellement d'un enfant. A 87 ans, Lord Janner, un homme politique gallois, risque fort de passer le reste de ses jours en prison.   
 
Source: Sott.net 

mardi 21 juillet 2015

Washington prêt à sacrifier l'Europe...

                                                                        © Inconnu
 
Dmitry Kalinichenko
Fort Russ
mer., 08 juil. 2015 10:45 UTC
Traduit du russe par Kristina Rus

Traduit de l'anglais par Ludovic, relu par jj et Diane

 
Le dollar américain est à l'agonie, et les États-Unis connaissent une dépression semblable à celle des années 1930. La seule façon pour les États-Unis de maintenir leur domination militaire et financière incontestée est de pousser cette domination à fond, tout de suite. Pour cela, Washington doit mettre à genoux les trois centres qui résistent encore à son pouvoir : la Chine, l'Europe et la Russie. L'affaiblissement de la Chine ou de l'Europe, uniquement, ne sera pas suffisant pour Washington. Les blocs Europe-Russie ou Chine-Russie subsisteraient en effet.

Les buts de Washington sont pragmatiques, évidents, et n'importe quel esprit indépendant peut les comprendre. Le principal but de Washington est la destruction de la Russie, en tant qu'État souverain. Pour la mettre à genoux et coloniser ensuite l'Europe et la Chine, économiquement et politiquement, Washington n'a pas besoin de déchaîner une guerre économiquement coûteuse contre l'Europe, ou même encore plus coûteuse contre la Chine. Il lui faut juste installer un gouvernement pro-Washington en Russie. Ainsi la Russie, contrôlée par Washington, serait immédiatement transformée en arme pour éliminer les deux principaux compétiteurs des États-Unis - l'Europe et la Chine. Vous trouvez que éliminer est trop fort ? Dans ce cas, remplacez-le par étrangler par les approvisionnements énergétiques.

Que ferait un leader russe nommé par Washington à la place du rebelle Poutine ? Un leader russe pro-américain arrêterait immédiatement les livraisons de gaz et de pétrole à la Chine et à l'Europe. Peu importe le prétexte, il peut vite être trouvé. Une instabilité soudaine en Russie, par exemple : sous ce prétexte, l'approvisionnement énergétique de l'Union européenne et de la Chine pourrait être interrompu. N'importe quelle marionnette de Washington qui remplacerait Poutine fermerait les robinets vers l'Europe et la Chine, d'une manière ou d'une autre.

Cet étranglement de l'Europe et de la Chine par la fin des livraisons énergétiques, programmé par Washington, signifierait tout autant l'étranglement financier de la Russie. Très vite, la Russie se désintègrerait en de nombreux petits États, tous occupés à se faire la guerre, sous la férule de Washington.

Aucun de ces petits États, toujours prêts à en découdre avec un voisin, ne pourrait se maintenir longtemps, et encore moins développer sa propre flotte de sous-marins, ses forces spatiales, sa défense aérienne et ses forces de dissuasion nucléaire. Ayant ainsi rayé l'Europe, la Chine et la Russie de la carte politique et économique du monde, Washington pourrait alors envisager de profiter d'une domination économique et militaire sans aucun partage. Clairement, avec de telles perspectives, le jeu en vaut la chandelle pour Washington. Et ce n'est pas surprenant que dans ce jeu d'échec mondial, l'Europe joue le rôle du pion, que Washington s'apprête à sacrifier pour atteindre son vieux rêve de domination mondiale absolue.

Prêt à tout pour y arriver, Washington sait bien que la clé de cette domination, c'est la Russie. Aussi tout est bon pour les États-Unis afin de remplacer Poutine le rebelle, qui tient fermement le gouvernail de la Russie, pas une marionnette, façon Iouchtchenko ou Saakachvili.

C'est pour cela que les États-Unis saisissent toutes les occasions de nuire à la Russie. Des pays comme la Syrie et l'Ukraine sont devenus le théâtre de la guerre ouverte des États-Unis contre la Russie. Et les pays de l'Union européenne sont devenus le théâtre de la guerre économique des États-Unis contre la Russie. Nous devrions reconnaître le talent des États-Unis à faire faire la guerre par alliés et vassaux interposés, et aux dépens de ceux-ci.

La guerre des États-Unis contre la Russie en Syrie est planifiée et conduite par Washington aux dépens de l'argent syrien et entraîne les morts et les souffrances du peuple syrien. Et la guerre des États-Unis contre la Russie en Europe est planifiée et conduite par Washington aux dépens de l'argent européen et entraîne la dégradation des conditions de vie et la paupérisation des peuples européens.

Tandis que les entreprises européennes subissent les sanctions imposées à la Russie, leurs compétitrices américaines signent des contrats juteux avec la Russie, comme le dénonce le Spiegel.

Cette guerre que les États-Unis mènent contre la Russie aux dépens de l'Europe, Dieu merci, n'est pas encore entrée dans une phase chaude. Le mot important, bien sûr, c'est pas encore. Washington, sous prétexte de différents exercices militaires, tente sans cesse de créer des coalitions militaires contre la Russie en Europe. Ces coalitions, quels que soient leurs noms, sont des coalitions de cadavres. Plus encore, ces morts le seront pour la plus grande gloire de la domination mondiale américaine. Ce qui ne fait aucun doute dans les milieux militaires, ni à Moscou ni à Pékin, ni à Washington. Malgré les fréquents exercices de ces coalitions cornaquées par Washington le long des frontières russes, les Russes ne prennent pas ces coalitions au sérieux, et les traitent comme des fans d'uniformes et d'insignes militaires de l'Otan.
 
Mais un léger désagrément, comme la défaite d'une coalition européenne, voire une défaite de l'Europe entière, pourrait-il amener les élites financières américaines à laisser tomber leurs plans pour atteindre la domination mondiale incontestée? Bien sûr que non. Une Europe ravagée par la guerre et une Russie affaiblie par ce conflit serait une excellente nouvelle pour les États-Unis. Une fois déjà, cette situation a permis aux États-Unis de sortir de la Grande Dépression des années 1930 et de devenir le n°1 mondial. Washington a choisi de remettre ça. La seule différence est que cette fois, la Russie, déjà affaiblie par la guerre, doit être éliminée.

Rappelons-nous ce que l'idéologue de la domination totale américaine, Brzezinski, a dit de la Russie :
La Russie est le cœur de l'Eurasie. Celui qui contrôle la Russie contrôle l'Eurasie. Et celui qui contrôle l'Eurasie, contrôle le monde.
Source: Sott.net